Le budget public 2013 alloué aux écoles privées a fondu

par Théodore Couturier

Alors que le Projet de Lois de Finances 2013 présenté par le gouvernement actuel est sur toutes les lèvres, quelle incidence pourrait-il donc avoir sur la vie des grandes écoles, dont les ESC?

Le budget est dans le rouge et ce sont ces dernières qui pourraient bien trinquer en premier. TageMajor va devoir, comme tout le monde, se serrer la ceinture.

Des subventions publiques qui baissent, qui baissent…

Après 76,9 Millions d’euros en 2010, 81,9 en 2011 puis 80,6 en 2012, le budget 2013 consacré au financement des écoles associatives privées devrait retomber à 74,4 Millions.


Une perte de vitesse considérée comme inquiétante par de nombreux responsables d’ESC qui craignent l’asphyxie.


Une conséquence directe du gel des finances du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de coupes franches dans les subventions en provenance du Ministère du Travail.

Une solution partielle pourrait avoir été trouvé avec le dépôt d’un amendement ce mois de novembre 2012, par le sénateur Philippe Adnot, prévoyant de réajuster le budget de 4,5 Millions.

Au moment de l’adoption définitive du Projet de Lois de Finances 2013, il sera examiné par la commission des finances du Sénat. Même s’il est intégré au dispositif, la tendance actuelle n’est pas bonne, alors même que les effectifs au sein des grandes écoles sont passés de 58 000 à 74 000 en 3 ans.

L’enseignement privé supérieur représente pourtant 74 000 étudiants en France répartis sur environ 60 écoles. Leurs réseaux s’appellent FESIC et UGEI, dont les grandes écoles de management dépendent intégralement, mais aussi UDESCA ou encore UNFL.

L’Etat montre les dents

Malgré des coûts d’éducation estimés dix fois moins chers que dans le public, se défend J-M Nicoll interrogé par l’Etudiant, représentant de la Conférence des directeurs d’Ecoles Françaises d’Ingénieurs, l’engagement de l’Etat ne suit plus.

Le financement public a fondu de 30% en 3 années. Et l’Etat pourrait continuer de faire les gros yeux si les écoles de commerce et d’ingénieurs n’atteignent pas l’objectif des 7% des réductions de dépenses prévues par la loi. Pour l’instant, seuls 5% ont été tenus.


Ce sont des pans entiers de la vie de nos grandes écoles qui pourraient être modifiéspar ces budgets réduits : domaine de la recherche, développement durable, réseaux d’anciens, capital risque, fonds d’investissement et développement international…


Des sacrifices d’autant plus mal vécus que le directeur de l’IESEG et président de la FESIC rappelle qu’entre 2007 et 2012, leurs structures ont été les seules à ne pas voir la couleur des hausses budgétaires du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.